Parcours Formation | Article | La francisation en entreprise, un succès sur toute la ligne! | Une flèche jaune courbée vers le haut dessinée par une main qui tient un crayon feutre (succès)

Avez-vous gouté les bienfaits de la francisation dans votre entreprise? Si oui, vous êtes déjà convaincu de la démarche et avez déjà été conquis par celle-ci, aucun doute possible!

Si vous n’avez pas encore vécu l’expérience, laissez-moi vous expliquer cette démarche hautement bénéfique pour les entreprises qui recrutent des travailleurs allophones.

Parcours Formation | Article | Apprentissage du français, travailleur étranger, nouvel arrivant | Une formatrice qui répond à une question d'une participante (étudiante) dans un cours

Pourquoi le faire et pourquoi le faire « en entreprise »?

Je ne vous cache rien en vous nommant que la rétention de la main-d’œuvre est le nerf de la guerre en contexte de (attention! Avertissement : Je vais vraiment prononcer la phrase irritante qui est surutilisée dans les dernières années. Cette phrase pourrait choquer certains lecteurs, nous préférons vous en avertir) pénurie de main-d’œuvre.

Afin de faciliter l’intégration et surtout l’accueil de vos travailleurs, il est impératif de créer un contexte permettant le sentiment d’appartenance et plus encore : un esprit de communauté. La francisation est la clé de la démarche pour créer cet effet de rétention.

Lors du processus de francisation en entreprise, les participants échangent habituellement sur vos valeurs d’entreprise, votre mission et les processus internes. Ils développent inévitablement un sentiment d’inclusion à ces valeurs, cette mission et les tâches.

Ils développent leur outil de travail prioritaire soit, la communication.

Parcours Formation | Article | Nouveau travailleur allophone qui a besoin d'apprendre le français et les expressions québécoises | Un livre de français avec des crayonsC’est loin d’être uniquement des cours de français

La francisation permet d’intégrer beaucoup plus que la simple utilisation d’une langue seconde. La culture et les valeurs de votre société y passent aussi. Il est également inéluctable d’apprendre les nuances québécoises de la langue pour bien se comprendre.

Une enseignante de francisation m’expliquait qu’elle apprenait le verbe attendre à ses participants en francisation. L’un de ses participants lui dit alors : « Oh! C’est le verbe attend, attend, attend? » Pour lui, ce verbe devait toujours être répété 3 fois, étant donné qu’il l’entendait toujours de cette façon. Qui l’eût cru! Tout comme l’utilisation de « t’shek ça », « en-t-cas », « wayons donc » et toutes autres utilisations d’expressions québécoises.

Bien sûr, les enseignants et formateurs enseignent le français, mais ils doivent inévitablement élucider certaines expressions qui permettent aux travailleurs de mieux comprendre les nuances langagières de leurs collègues québécois. Ces nuances sont (bien malgré elles) des expressions importantes et non négligeables à la compréhension de l’ensemble du message et ainsi vivre des échanges agréables et comprenables pour l’ensemble des interlocuteurs.

Comment fonctionne un processus de francisation en entreprise?

Tout d’abord, il est important de savoir que chaque entreprise a des besoins et des réalités différentes en lien avec la formation. Une formation sur mesure est donc idéale pour répondre à tous ces incontournables.

Quand former?

La formation sur mesure permet de prévoir des formations sur des quarts de travail différents, selon la disponibilité et la disposition des travailleurs.

Comment former?

Il n’y a pas de minimum ou de maximum d’heures de formation requis à la francisation. Il faut toutefois garder en tête qu’on n’apprend pas une langue étrangère en quelques heures. Un minimum d’heures est donc essentiel pour comprendre et maitriser la langue.

Le formateur s’adapte au niveau de français des participants pour bâtir le cours et commence avec eux là où ils en sont rendus. Des tests diagnostiques sont aussi une bonne façon d’entamer le processus de formation. Ils permettent au formateur de mieux arrimer les apprentissages en lien avec le niveau des participants.

Un facteur important nuance le niveau d’acquisition des compétences des participants, soit leur niveau d’éducation ou de scolarité. Un participant avec peu de scolarité versus un participant universitaire n’a pas la même capacité cognitive. Ces deux personnes dans un même groupe n’auront assurément pas la même cadence d’apprentissage. C’est donc un facteur à considérer lors de la répartition des groupes. Reste que dans l’ensemble tous ses facteurs et ces nuances chez les participants peuvent être regroupés dans un seul et même groupe, si vous avez peu de participants à former.

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Contexte de formation idéal

Entre 2 heures ou 2,5 heures de formation maximum par cours
Il est important de ne pas surcharger la capacité cognitive des apprenants. Dans un contexte d’apprentissage d’une langue seconde, cette prescription de temps de formation est essentielle à la réussite.

Idéalement inclure la formation dans les heures de travail et non après une journée de travail
Afin d’assurer une bonne rétention des apprentissages, mieux vaut avoir des participants alertes et en pleine possession de leurs compétences cognitives. Après une journée de travail, la fatigue le permet moins.

Entre 3 et 5 participants par groupe est préférables
Afin de rendre les apprentissages profitables pour tous, de petits groupes sont toujours plus performants.

En conclusion, faites-le, mais faites-le bien. Tout le monde y gagnera.

Pour plus d’information, sur la francisation, je vous invite à consulter la vidéo témoignage d’une formatrice et de ses participants et découvrir les bienfaits de celle-ci :
https://www.youtube.com/watch?v=1_Mvz4GxWRM

Formatrice : Karine Allard

De plus, il est possible de nous contacter par ici :

Afin de faciliter la lecture du présent texte, nous avons employé le masculin comme genre neutre pour désigner aussi bien les femmes que les hommes.